Une gestion durable, raisonnée et éthique
Face aux tensions générées par la présence des pigeons, les responsables des villes, et plus largement les décideurs, sont à la recherche de solutions permettant une diminution des nuisances.
Des entreprises se sont ainsi spécialisées en proposant des « solutions miracles ». Mais rapidement, la réalité apparaît bien plus complexe. Et la « solution miracle » laisse la place à la désillusion (voir étude de l'union des maires des grandes villes de France).
Ainsi, depuis le début des années 1960, les captures à but d'euthanasie se sont développées, censées pouvoir résoudre tous les problèmes liés aux pigeons. Ces captures ne sont généralement pas efficaces et amènent des tensions entre pro et anti pigeons. Et les pros pigeons développent des actions de protection des oiseaux à d'autres endroits des lieux de captures. Enfin, ces captures donnent une image négative de la ville : une ville tueuse d’oiseaux.
Depuis une vingtaine d'années, la pose de moyens répulsifs s’est développée. Mais là encore, si cette solution permet à certains endroits de limiter la présence des oiseaux, elle ne fait que déplacer la problématique.
Enfin, sous la pression de la protection animale, s'est développé l’installation et la maintenance de pigeonniers urbains. Si l'installation de pigeonniers est une méthode éthique de gestion des populations d'oiseaux, force est de constater que nombres d'élus sont aujourd'hui déçus, s'apercevant que leurs pigeonniers ne fonctionnent peu ou pas. Et dans certains cas, les villes ont repris, à côté de la maintenance des pigeonniers, des captures à but d'euthanasie.
Notre expérience sur le terrain nous conforte dans notre analyse et notre vision éthique : il n'existe pas de solution miracle, qu’elle soit éthique ou cruelle. La problématique de la présence des pigeons doit être perçue dans le cadre d'une gestion sur le long terme de ces populations d'oiseaux. Il n’est pas possible d’envisager un changement radical et pérenne à court terme en ce qui concerne la présence des animaux vivant auprès de nous, sans effets pervers.
Nous définissons cette gestion comme durable,
raisonnée et éthique.
Cette gestion s’appuie sur :