Les relations aux oiseaux,
entre plainte et empathie
Le nombre de plaintes du à des nuissances de pigeons est limité. Aujourd’hui, le sentiment le plus souvent énoncé est « même s’ils gênent un peu, les oiseaux ont aussi le droit de vivre ». Il existe une réelle empathie pour les oiseaux.
Cette empathie s’exprime sur certains sites par une véritable recherche de relation entre ces animaux et des habitants. Ce sentiment est d’autant plus vrai que les pigeons et les hommes, s’ils sont sur le même territoire, occupent le plus souvent des espaces séparés. Les hommes vivent au sol et dans les habitations, les pigeons sont perchés dans les hauteurs ou évoluent dans des espaces sans nuisances visibles. Les conflits émergent dans certains espaces de rencontres (balcons).
Cette empathie s’oppose à des habitants plus réticents à la présence d’oiseaux.
En effet, pour certaines personnes, ces oiseaux s’approchent trop près des habitations et leurs déjections liées à leur présence développe une animosité à leur égard. Cela concerne aussi d'autres espèces d'oiseaux.
Face à cette situation contradictoire et source de tensions, le seuil d’acceptabilité des habitants évolue et est différent selon les villes et les quartiers.
Lorsque l’on met en concordance les cartographies de forte présence des pigeons avec celle des plaintes et tensions, celles-ci ne correspondent pas nécessairement. En effet, deux pigeons nidifiant sur un balcon peuvent générer des plaintes, alors que trente pigeons perchés sur une façade sans créer de nuisances, seront acceptés et intégrés dans le milieu.
Il faut que chacun ait sa place mais avec une distance entre les deux.
Il s’agit d’un équilibre. Mais comme tout équilibre, il est fragile.